Une dalle en écaille de poisson

J’aime bien le poisson, mais là non.
Après quelques années, des fissures apparaissent dans les carrelages du couloir, ces marques se suivent et semblent s’organiser.
Visiblement la chape n’a pas réussi à compenser une déformation de la dalle, cette dernière a dû se fissurer. Il m’a fallu quelques secondes pour le vérifier : de l’autre coté de la cloison, dans la chambre, le parquet n’était pas encore en place. En regardant la dalle il était possible de deviner des fissures dessinant de grosses, très grosses écailles de poisson. Cela me fait penser au versement successif des brouettes, au moment de couler la dalle. Je ne sais si cette hypothèse est la bonne mais la dalle a de toute évidence un défaut dont l’origine est… mon maçon, le toujours fameux maçon.
A moins de casser la dalle pour en couler une autre, je ne vois pas comment corriger cela. Cette dalle couvre la totalité du rez-de-chaussée.
J’ai donc bidouillé, en découpant la chape entre les carreaux pour injecter une résine silicone souple, de cette façon les carreaux bougent mais ne se fissurent plus et ne se soulèvent plus, enfin pas pour le moment.
Question : a t-on le droit de pendre son maçon ? Je crois que non. Quant au maître d’oeuvre, celui qui suit la bonne réalisation des travaux, en fait il a changé plusieurs fois, la place ne semble pas stable chez Maison-Pierre. Fâcheux, surtout pour le client.
ps : je précise que c’est de l’humour, quand on voit à quel point notre époque est bizarre…