Semer des amaryllis

Tous ceux qui ont profité d’un bulbe d’amaryllis en fleur ont eu l’occasion de récolter quelques graines noires. Celles-ci sont tellement fines et légères que l’on pourrait les croire stériles, il n’en est rien.

Après avoir constaté que l’une d’elles avait poussé énergiquement dans le pot d’une orchidée voisine, je me suis décidé à quelques essais, dont celui de la mousse en bouteille.

La recette en ce qui me concerne, vient du monde orchidophile : lorsqu’un phalaenopsis a perdu toutes ses racines et n’a plus qu’une ou deux feuilles, la solution est de mettre la plante sans substrat directement sur de la mousse humide, de préférence de la sphaigne à grosse tête (espèce protégée actuellement il me semble) dans un sac en le gonflant avant de le refermer, puis d’attendre, le tout dans un lieu à mi-ombre.

J’ai donc procédé avec de la mousse de jardin, et un fond de bouteille en plastique, sans pour autant le fermer, en maintenant la mousse légèrement humide. Il m’est arrivé d’attendre quelques semaines entre la récolte et le semi, sans conséquence apparente.

Vous constaterez vite que certaines graines sont bien plus vigoureuses que d’autres, vous pouvez envisager d’éclaircir le semis, ce que je ne fais jamais : je laisse une chance à chacun.

La vigueur de ces confettis noirs est des plus étonnantes, en quelques semaines vous verrez quelques feuilles.

Un semis sur une couche de terre fine ne donne que peu de résultat.

Un repiquage s’impose assez vite, en terre riche qu’il ne faut pas laisser sécher trop longtemps, les bulbilles sont résistantes mais la croissance s’en ressentirait.

Un an dans le pot de gauche, deux ans dans ceux de droite.

Dans le jardin en été, mi-ombre ; gare aux limaces !

Résultat

de quoi être satisfait et agréablement surpris.

Semi le plus vigoureux, après 3 ans
Amaryllis, fleur féconde

Le pied « mère », en fait une autogamie et le semis